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Chant de fleurs / Fleurs du Chant


de frère Olivier-Thomas Venard et sœur Marie-Reine Fournier, pour le programme de recherche de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, La Bible En Ses Traditions.
21 x 14 cm, 16 pages (Chant de fleurs) et 64 pages (Fleurs du Chant),
111 exemplaires, autant que de plantes citées dans la Bible,
en coédition avec le Délirium (Avignon) et la galerie Hus (Paris).
Editions les murmurations, 2024.

Le Cantique des cantiques est le grand poème d’amour au cœur du pays de la Bible.
Voici la première traduction en français moderne de sa version latine élaborée à partir des textes hébreux et grecs par saint Jérôme « le prince des traducteurs », à Bethléem, au IVe siècle. Il était temps que le lecteur pût y accéder, car c’est elle qui a nourri d’innombrables chefs-d’œuvre visuels ou musicaux au fil de l’histoire de l’art.
Fidèle à l’exemple de ses devanciers antiques, depuis Jérusalem cette fois, le traducteur ne cherche pas ici à élucider le sens du texte sacré,
au risque de l’appauvrir. Il joue le français sur toute sa gamme, pour rendre en langue contemporaine les ambiguïtés, les bizarreries et les énigmes de l’amour qui se chante dans ce Cantique, à la fois intime
et communautaire, érotique et mystique — aussi humain que divin.

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Du limon, le Créateur sollicite l’herbe verte et tout végétal donnant
son fruit portant semence, aux premières pages de la Genèse ; vers la fin de l’Évangile, le Rédempteur ressuscité est pris pour un jardinier :
le Dieu des Écritures est entouré de plantes. D’Éden en déserts,
de marais en vergers, de steppes en forêts, de pâtis en paradis, l’homme et la femme bibliques se font donc botanistes.
Sur la grosse centaine d’espèces plantées dans le Livre, presque un quart pousse dans les pages du Cantique des Cantiques, ce « chant des chants » ou « chant par excellence », celui de l’intime Alliance entre l’homme et la femme et l’humain et le divin. Par lui doit commencer l’édition botanique de la Bible.




crédits photo: Camille Leherpeur