Cahier 58
d’Y.M.
16,5 x 12,5cm, 232 pages,
éditions les murmurations, 2025.
Bibliothécaire, Y. M. passe ses journées au milieu des livres. “Sans cesse sollicité par l’attrait irrésistible du plaisir de la lecture”, il note sans cesse épigraphes et citations, puis les agence. De ce montage, naît un ouvrage aux sens de lectures multiples qui allie des pensées d’époques et de lieux différents. De la France contemporaine aux États-Unis du XXe siècle en passant par la Grèce antique, idées d’auteur.ices, de réalisateur.ices ou même de peintres sont convoquées pour donner à lire un condensé d’espoir et de rêverie. D’horizons divers et regroupées ici, ces épigraphes constituent un “texte idéal, utopique, composé de citations”.
Comme on regarderait les étoiles, ce livre organisé en constellations permet au lecteur de circuler librement à travers les mots et peut-être de tomber sur une phrase qui fera écho en lui, comme ça a été le cas pour Y. M.




Transat’ 3
avec Anselm Berrigan, Maud Bougerol, Andrew Dally, Vincent Broqua, Hao Guang Tse, Yuyi Chen, Salomé Mercier, Alice Notley, Liliane Giraudon, Sara Gilmore, Amélie Hamad, Thom Eichelberger-Young, Sean Bonney, Bastien Goursaud, Sallie Fullerton, Hélèna Villovitch, Juliet Gelfman-Randazzo, Théo Robine-Langlois.
Rédacteur en chef: Léon Pradeau
Éditrices invitées: Maud Bougerol, Kai Ihns
18 x 13 cm, 72 pages,
200 exemplaires.
Editions les murmurations, 2025.
“Hi, so these are 🕐 where désinvolture, désobéissance, being im-polite all become modes of resistance ~ perhaps bc of a growing skepticism toward the 👄 aesthetic :neutral:, or perhaps juste parce qu’on est impatient·es.
This issue is full of poems that do no obeisance & also plein de textes parlent de l’océan. what’s with the 🖼-ry? Pas si random que ça. On sort de l’ 🌊 plein·es de résolution. On est dans le littéral & le littORAL 💦
Ou on reste dans l’irrésolution elle-même, water as a site of openness and indeterminacy. If some of the texts in this issue define themselves as energetically ANTI something, some of the texts gently refuse these terms altogether… or try to. Resistance can take many forms and affective contours: sometimes a fluid neither nor
[...]
Quelque chose d’irrévérencieux, en somme, c’est ça. :alien without being alienated. free. :other (404 not found) & joyeux (très). Penser l’océan, when you’re called Transat’, it’s both the easiest and le plus difficile ; éviter la tyrannie (tout court) (mais aussi) du :cringe et de la :clout (pour/quoi faire?). Penser l’océan, donc, c’est penser le mouvement, les enjambements, but also seashells and bikinis, 🍆illages et 🥩stacés, sadness and resilience, the noise of the wash echoed against les mots.
[...]
In this issue, we’re wondering how art can reckon with the received materials and terms of its world(s), bleak as they often are, without losing contact with what it is to be alive. Is it irresponsible to allow such liveliness into art in 2025? Is it only a fantasy to think we have any contact with “aliveness” at all? Maybe. Is it the only reason to still do art? Maybe. État complexe. L’ironie, l’absurdité, l’insouciance, et d’autres appareils bien connus are of interest to us. But we also wonder about the potentials of true formal attention, verve, patience, openness, care, and sensitive material work with language in the wreckage of the kinds of doomed and harmful structures that organize so much of 21st century life. “I never knew if I was dying or not. Maybe I never did,” says the “I” in Alice Notley’s “LAST RAYS,” and so, maybe, says poetry, we say.
Éditer Transat’, c’est comme être dans une pièce où tout le monde parle très fort, and trying to figure out who’s talking to whom, whose message in a bottle is susceptible to land in whose backyard. ”
(extraits de l’édito de Transat’ 3)
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“Le collectif est l’horizon de la revue : Transat’ est avant tout une matrice de rencontres.”
extrait de l’entretien
La revue Transat' : "À son échelle modeste, Transat’ existe pour rappeler que toute langue, toute culture, est poreuse" de Johan Faerber avec Léon Pradeau et Camille Boisaubert pour Collatéral







Past Time Paradise
de Frédéric Khodja (peinture)
et Jacques Sicard (prose).
20 x 14.8cm, 60 pages,
200 exemplaires.
Editions les murmurations, 2025.
Past Time Paradise est le dialogue entre peinture et cinéma tissé par Frédéric Khodja, artiste plasticien, et Jacques Sicard, écrivain et critique de cinéma. En septembre 2021, le premier propose d’étranges figures à l’encre colorée, sortes d’autoportraits traités comme des personnages fétiches ; le second répond par un texte à la fois descriptif et évocateur.
« Ut pictura cinema – Comme la peinture, le cinéma. Oui, si l’on précise que comparer n’est pas équivaloir. Qu’à la différence de la peinture, dont elle fut l’électif média, le cinéma est né sans dieu. Et que contrairement au caractère explosif du pigment, l’achromie native du photogramme manifeste une lassitude toute de retrait. » J.S.
“Toute la détresse des figures peintes réparée par l’emprise du jeu des couleurs, par la gaieté de leurs superpositions, de leurs amalgames et anagrammes.”
extrait de la recension Past Time Paradise, de Frédéric Khodja et Jacques Sicard
par Christophe Stolowicki pour Sitaudis
par Christophe Stolowicki pour Sitaudis
“De quoi répond-il ? De leur véracité ? témoignant pièce à pièce. De sa rencontre ? De nos irrépressible besoin de tisser des histoires, de voir dans chaque trace un signe ? De ce que la langue noue la pensée et la main dans une forme de saisie singulière qui est comme un palpé des choses du monde ? Du plaisir de dire la gymnastique de la conscience ? Sans doute de tout cela simultanément. ”
extrait du billet
L’être cinéma et autres figures (F. Khodja & J. Sicard)
par Jérémy Liron pour Les pas perdus
par Jérémy Liron pour Les pas perdus
“Les figures anthropomorphes apparaissant au rythme des pages que l'on tourne diffusent une inquiétante étrangeté que vient encore augmenter la sorte de solitude dans laquelle semble les abandonner le lecteur-spectateur qui vient à peine de les découvrir.”
extrait de la recension
Une folle espérance
(sur Past Time Paradise de Frédéric Khodja et Jacques Sicard)
par Jean-Claude Hauc pour Les Lettres Françaises
(sur Past Time Paradise de Frédéric Khodja et Jacques Sicard)
par Jean-Claude Hauc pour Les Lettres Françaises



Photo: Philippine Brulé et Camille Leherpeur (avec un objectif tilt-shift 45mm)
Comme vous précédemment
d’Emmanuelle Becquemin.
21 x 10cm, 12 pages,
100 exemplaires.
Editions les murmurations, 2025.
Comme vous précédemment est une lettre-fiction d’Emmanuelle Becquemin, écrite en juin 2024 aux refuges de Fontanalbe et des Merveilles, dans le Parc National du Mercantour. Elle évoque un rituel - en écho aux hommes et femmes de la proto-histoire qui venaient honorer l’eau et le taureau, au moment de l’agriculture naissante.



Photo: Philippine Brulé et Camille Leherpeur (avec un objectif tilt-shift 45mm)
Sentinelle
d’Emmanuelle Becquemin.
A5, 8 pages,
100 exemplaires.
Editions les murmurations, 2025.
Sentinelle est une lettre-fiction d’Emmanuelle Becquemin, écrite en avril 2024 dans la cabane G.Duclos, lors d’un laboratoire chorégraphique dans le Parc naturel régional du Pilat. Elle s’attache à décrire des gestes qui réactivent, dans des espaces mortifères, une vie végétale anesthésiée par les puissances technologiques.



Photo: Philippine Brulé et Camille Leherpeur (avec un objectif tilt-shift 45mm)