Transat’ 1
avec James Garwood-Cole, Nathan Kouri, Léo Dekowski, Kai Ihns, Maxwell Gontarek, Léa Fougerolle, Danielle LaFrance, Clara Nizard, Catherine Taylor, Vincent Broqua, Abigail Lang, Michael Nardone, Ben Lerner, Virginie Poitrasson, Michael Davidson, Ulrich Baer, Francesca Kritikos, Esther Haberland, Sandra Moussempès, Carrie Chappell, Amanda Murphy, Lara Well.
Rédacteur en chef: Léon Pradeau
Editeur·rices invité·es: Clara Nizard, Tancrède Rivière
18 x 13 cm, 98 pages,
200 exemplaires.
Editions les murmurations, 2024.
“L’objet, le mot, le « je », le monde sont sur un bateau. Le pont est couvert de transats. Disons qu’il fait beau. Selon qu’on jette sa serviette ici ou là, les autres passagèr·es nous apparaissent sous des angles divers : face à face, de profil, de dos… C’est l’après-midi et il règne un silence trompeur : comme si la parole était toujours sur le point de surgir.
La toute nouvelle revue que vous tenez entre les mains tire son nom de la Compagnie Transatlantique, une entreprise de paquebots touristiques du siècle dernier. Mais nous héritons aussi du titre et du sujet d’un livre récent de la critique et traductrice Abigail Lang, La Conversation transatlantique (2021). C’est dans le sillage de l’histoire retracée par Lang que Transat’ s’inscrit, en voulant présenter la poésie qui s’écrit en France, et en Francophonie, comme indissociable de celle qui s’écrit en Amérique du Nord, et réciproquement.
Si Transat’ existe, c’est parce que nous croyons que cette conversation n’est pas une niche, mais un contre-récit fondamental à la standardisation des échanges dits culturels entre les deux aires, entre les résidus d’une idéalisation moderniste de la France par les Américain·es et l’uniformisation numérique de la sphère d’influence états-unienne au sein de la mondialisation. Et puis, depuis plusieurs années, le nivellement toujours croissant de l’horizon réactionnaire de part et d’autre de l’océan nous inquiète. Une circulation d’agendas de plus en plus visible et morose est à l’œuvre (réseaux pro-life et ultra-conservateurs religieux, trumpisme à la française, etc.), à laquelle il est capital que la poésie – entre autres sphères de résistance – oppose le sien.”
(extrait de l’édito de Transat’ 1)
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